Trois mois de prison fermes pour des graffiti

Le Tribunal correctionnel de Châteauroux a condammé hier Christian Class, 42 ans, à 6 mois de prison, dont 3 fermes, pour des inscriptions racistes et révisionnistes au marqueur noir... "J'étais oppressé, tendu, cela m'a soulagé, défoulé. Les graffitis sont mon seul moyen d'expression", a indiqué celui-ci pour expliquer son geste.
Reste que 3 mois de prison pour un barbouillage au marqueur ça fait très régime totalitaire... Juste après le show médiatique du procès de Charlie Hebdo sur les caricatures où l'on a vu toute une ribambelle de politicards et de journaleux venir défendre la "liberté d'expression" et même le "droit au blasphème", il apparait de plus en plus qu'il y a 2 poids, 2 mesures dans ce pays.
Régulièrement les églises de Châteauroux subissent des dégradations et on a pas souvenir que cela émeuve grand monde. Pire, quand les auteurs sont interpellés (si, si, ça arrive), on les relâche gentiment après les avoir sermonés. Par contre, si un pauvre type gribouille au marqueur sur une plaque du square des déportés, la presse, les élus et les habituelles associations crient au racisme et à la profanation, exigeant de la "Justice" une condamnation exemplaire.
Bref, en démocratie comme en dictature, la liberté d'expression est totale du moment qu'elle dans le sens du régime.