mercredi, juillet 04, 2007

Expo sur le dessinateur berrichon Benjamin Rabier


S'il est un artiste illustrateur, humoriste, satiriste, un auteur de comédies, de vaudevilles, d'opérettes qui n'est pas reconnu à sa juste valeur c'est incontestablement Benjamin Rabier.
Pourtant tout le monde, absolument tout le monde, connaît sa célèbre « Vache qui rit », toujours dans les rayons des produits laitiers de tous les commerces alimentaires du territoire national. Et les plus anciens ont en mémoire les dessins représentant Gédéon et tous ces animaux singeant, critiquant l'humain.
Rabier fut un précurseur en bien des points. Il est passionnant, de voir comment, en peu d'années, il a fait évoluer son style graphique, les caractères de ses personnages animaliers, les rôles qu'il leur faisait tenir.
On aura tort de croire que Rabier ne dessinait que pour amuser les enfants. Certes, au départ, l'objectif était d'illustrer des ouvrages légers.
Bien vite, Rabier est passé au motif satirique, vendant à l'unité ses croquis dans des journaux comme « Pêle-Mêle », « L'Assiette au beurre », « Le Journal amusant ». On découvrira même des dessins qui renvoient à une loi interdisant les souffrances inutilement infligées aux animaux. Rabier était aussi un humaniste.
L'homme est un personnage par lui-même. Travaillant aux Halles de Paris, à l'enregistrement, il avait une vie réglée comme une pendule. Méthodique, courtois, sérieux, l'homme menait aussi une vie de famille paisible et régulière, l'homme étant respectueux des lois, soucieux de la bonne économie de son foyer, peu dépensier. Pourtant il gagnait de l'argent. Il vendait des quantités de dessins à toutes sortes de revues. Il s'efforçait de rester fidèle aux journaux pour enfants soit marqués d'une manière ou d'une autre.
Rabier a énormément produit. Il a inventé un nombre considérable de personnages, a été l'un des inventeurs de la bande dessinée, a même tenté de fabriquer un cinéma d'animation. Il travaillait en permanence : une fois ses heures de bureau achevées, il rentrait dans son appartement parisien et se mettait à sa table de travail. Il venait dans le secteur de Valençay, pays natal de son père. Ayant acquis une maison à Faverolles, il devait y finir ses jours paisiblement en 1939.

Exposition « Benjamin Rabier, pêle-mêle de Tintin-Lutin à Gédéon », du 4 juillet au 19 septembre, médiathèque d'Équinoxe de châteauroux: les mardi, mercredi, vendredi, samedi, de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30 ; le jeudi de 13 h 30 à 17 h 30.
Entrée libre.

Source: la NR