Un monarchiste en Berry

Lu dans la NR:
A l'occasion de l'université d'été d'Action française, mouvement monarchiste, souverainiste et nationaliste, le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme accueille actuellement une centaine de jeunes militants, dans sa propriété de Lignières.

Être monarchiste, aujourd'hui, n'est-ce pas être un peu à côté de la plaque ?
« La France est peut-être le seul pays qui a été créé par une dynastie. Ailleurs, les familles royales ont été parachutées. Cette dynastie, c'est l'originalité de la France. Elle peut paraître du passé, mais c'est le passé de l'invention. Par ailleurs, il n'est pas dit que le présent est définitif. Les Français ont tort de croire à cet immobilisme. La monarchie peut revenir, à la faveur de tensions sociales et internationales très fortes. Nous pourrions alors agir comme une bouée de sauvetage. C'est une dynamique. Etre traditionaliste ne signifie pas être conservateur. »

Comment pensez-vous faire passer vos idées dans la société française ?
« Je vais vous répondre par une anecdote. Plus jeune – c'était sous la IVe République –, j'ai aperçu une affiche, dans le métro. On y voyait quatre Marianne, représentant les quatre Républiques. La première était très grande, la seconde plus petite et ainsi de suite. La quatrième était naine. A la fin de l'affiche, on apercevait un orteil, symbolisant le pied de la prochaine République. Et le slogan de cette affiche était : “ Les Républiques passent, la peinture soudée reste ”. Nous sommes cette peinture soudée ! Il y a des choses que les Français conservent dans leur mémoire génétique et qui peuvent réapparaître. »

Quel type de monarchie appelez-vous de vos vœux ? Parlementaire ou absolue ?
« Une monarchie responsable. L'absolutisme n'a jamais vraiment existé, contrairement à ce que l'on peut lire dans nos livres d'histoire, trop influencés par Michelet. Sous l'ancien régime, les freins à la monarchie existaient. »